No, I'm not a Human

Chaque nuit devient une course contre l’anxiété et le doute. Prenant place dans un monde ravagé par une catastrophe solaire, la journée fait place à la nuit, refuge fragile où seuls ceux à l’abri des rayons brûlants peuvent rester en vie. Le joueur incarne un humain réfugié dans une maison, chargé de distinguer les alliés des “Visiteurs” — créatures déguisées en humains séduisants qui attendent un moment d’inattention pour se révéler mortels. La mécanique de base consiste à laisser entrer des individus qui frappent à la porte, tout en vérifiant scrupuleusement leurs signes physiques : dents trop blanches, ongles sales, yeux injectés, odeurs inhabituelles, absence de poils — autant de détails que le joueur doit observer pour déterminer qui est humain et qui est l'intrus .

Au fur et à mesure, l’atmosphère oppressante s’installe naturellement, car le moindre faux pas conduit à la tragédie. Chaque visiteur reconnu comme non humain peut être confronté, interrogé ou éliminé, selon le choix du joueur. Ce dernier doit alors gérer une jauge d’énergie exprimant sa fatigue mentale et émotionnelle. Boire de la bière réinitialise cette énergie, mais retarde l’endormissement, créant un dilemme constant entre lucidité et épuisement . Ce système instaure une tension psychologique rare : la nuit ne protège plus, elle dissimule le danger, et même à l’intérieur, la confiance est un luxe.

Le prototype disponible dans une anthologie d’horreur a reçu un accueil très positif pendant les phases de test. Les retours des joueurs saluent l’intensité des émotions, certains allant jusqu’à décrire un véritable malaise durant la partie, sans se limiter aux habituels jumpscares. Cette reconnaissance témoigne de la réussite des développeurs à atteindre leur objectif : créer un malaise profond, un sentiment de fragilité humaine face à un environnement en mutation et à la menace invisible.

Visuellement, l’esthétique oscille entre portraits nets et environnements empreints de détails menaçants : mobilier vieilli, éclairages tamisés, atmosphère étouffante. Cette direction artistique contribue à renforcer le sentiment de claustrophobie et d’isolement. La bande-son, bien que discrète, joue un rôle essentiel : le silence s’y glisse entre les dialogues, laissant place aux craquements, grincements ou voix déformées, amplifiant l’inquiétude et l’immersion.

Pour un public averti !

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